En tant qu'infirmière diplômée d'Etat ayant suivi la formation d'accompagnement de fin de vie avec l'association JALMAAV à St Nazaire en 2019, il me tiend à coeur d'aider chacun avec différents démarches complémentaires pour soutenir les personnes en fin de vie.
Je vous propose une ou plusieurs séances de relaxation, de détente, d'écoute bienvaillante sans jugement.
Un temps de parole et/ou de silence partagé débutera la séance. Des conseils de bien-être , de confort, d'apaisement émotionnel, mental vous seront proposé en toute liberté d'être.
Etre accompagné(e) par une personne neutre peut permettre en toute confiance de pouvoir alléger la barque de notre petit bateau de vie qui a pû transporté depuis la naissance des pierres génantes portées consciemment ou insconciemment.
Ayant de nombreuses fois accompagnée des personnes en fin de vie, il existe plusieurs étapes pour chacun(e) qui ne seront pas toujours toutes ressenties, ou dans un ordre différent. Toute personne vit son passage avec ses émotions, ses colères, ses responsabilités, ses actes manqués, ses erreurs et ses leçons de vie. Aucun jugement ne sera fait selon les actes de vie, les croyances...
Ce qui compte , c'est d'essayer de partir le plus léger possible, en paix avec soi-même, avec chaque acte fait dans sa vie, sans aucune dette avec qui que ce soit. C'est un moment délicat, difficile où chacun fait le bilan de sa vie. C'est un passage que beaucoup de personnes évitent, ayant trop peur de cet inconnu. Nous ne sommes pas habitués à parler de la mort, croyant que quelque part, si on n'en parle çà porte malheur. Cela occasionne des angoisses profondes et c'est compréhensible.
Mais au contraire, si nous en parlons en assumant notre fin d'être humain. Cela ne peut-il pas mettre au clair une vérité souvent caché.
Chacun fait selon ses convictions face à un moment de vie qui fait peur.
Ayant accompagnée de nombreuses personnes en fin de vie, j'ai pu observer de nombreuses réactions complètement différentes avant le décès de chacun. Colère, marchandage, déni, injustice...Et d'autres, totalement en acceptation avec ce qui devait se passer. Ces personnes-là étaient tellement lucides sur ce futur que souvant elles prévoyaient la suite de la fin. C'était tellement chamboulant de ressentir cette confiance en l'après même si certains avaient la croyance du vide. D'ailleurs est-ce une croyance? Mais souvent ces personnes voulaient être responsables de leur mort prochaine. Elle organisaient tout pour éviter une plus grande souffrance pour les personnes aimées qui resteraient dans l'après.
Souvent ces personnes osaient parler de tous les thèmes que je vais vous écrire plus bas. J'ose maintenant l'écrire moi aussi pour que peut-être ça aide chacun à anticiper ce moment difficile en toute liberté d'être biensûr.
Etre responsable de sa mort? Ca veut dire quoi? Peut-être assumer ce que nous souhaitons pour la fin de notre vie, pour éviter que la famille ne fasse de choix à ce moment si difficile de perte de l'être cher.
Ce serait donc:
Faire son testament pour avoir choisi ses légataires pour que tout soit juste, ses croyances religieuses, son cercueil (c'est toujours très difficile pour ceux qui restent de faire ce choix), son propre discours lors de la cérémonie pour faire ses propres adieux et pour faire un dernier message à tous, ses propres choix de musique pour délivrer des messages à chacun de manière plus subtile, pour créer une ambiance qui représente encore sa propre personnalité.
Laisser peut-être une lettre pour chacun des personnes chères à son coeur même si c'est très difficile de le faire de son vivant pour oser peut-être dire des choses que l'on n'a jamais osé avouer, pour ne pas partir avec.
Connaissez-vous les directives anticipées qui a fait l'objet d'une loi:
https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F32010
Tout est marqué sur ce site officiel du gouvernement des services publics. C'est un formulaire à remplir.Toute personne majeure peut, si elle le souhaite, faire une déclaration écrite appelée directives anticipées pour préciser ses souhaits concernant sa fin de vie. Ce document aidera les médecins, le moment venu, à prendre leurs décisions sur les soins à donner, si la personne ne peut plus exprimer ses volontés.
Les directives anticipées vous permettent, en cas de maladie grave ou d'accident, de faire connaître vos souhaits sur votre fin de vie, et en particulier : Limiter ou arrêter les traitements en cours. Être transféré en réanimation si l'état de santé le requiert. Être mis sous respiration artificielle. Subir une intervention chirurgicale. Être soulagé de ses souffrances même si cela a pour effet de mener au décès.
Ces directives anticipées permettent aussi de désigner une personne de confiance qui sera la seule à vous accompagner lors des diagnostics, qui répondra à toutes les sollicitations des membres de la famille et des amis. C'est important , vous en avez le droit.
Ces informations ne sont pas connues, c'est essentiel de savoir nos droits pour mieux s'organiser, pour continuer à se sentir digne dans la maladie comme dans le passage de notre fin de vie. C'est important de ne pas se sentir impuissant. Ces droits nous aident à gérer au mieux.
Je vais maintenant aborder un thème qui peut aussi être sensible chez des personnes qui ne sont pas encore prêtes à envisager cela. C'est bien normal. Vous n'êtes pas obligée de continuer à lire.
Il est important de savoir aussi si vous voulez donner vos organes, vos tissus après votre mort. Tout choix est sans jugement, chacun fait comme il le sent juste. Mais il est important que vous sachiez que si vous ne voulez pas faire don de vos organes et/ou tissus, il est essentiel de s'inscrire sur un Registre du Refus d'organe et de tissus. C'est sur Internet, gratuit. Vous devez vous enregistrez pour recevoir quelques jours après une lettre de Refus que vous mettrez dans votre testament. Je vos donne le lien ci-dessous:
https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/R18929
Ainsi, vous serez enregistrez pour confirmer vos convictions qui sont les vôtres.
Voilà, c'est peut-être difficile de se mettre face à ces réalités mais rester digne, savoir ces droits jusqu'à la fin est essentiel.